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Ce jour ou ta balance te souhaite un Joyeux Anniversaire avec des feux d'artifice 🤣🤣 (C'était hier mais bon, mon mari me fait "c'est ton nouveau meilleur ami en fait") et surtout ou enfin je suis arrivée en dessous de la barre des 80. Je n'y croyais plus.

Après un bypass le 11 janvier 2018 et un palier de 6 semaines commencé en juin, je ne suis plus en obésité mais en surpoids. Des personnes qui ne m'ont pas vu pendant ma perte de poids mettent un temps d'arrêt avant de me reconnaître. Pourtant je me vois toujours pareille.

Tous les jours j'ai encore un petit moment où je regrette cette opération. Oui la perte de poids est superbe. Mais le fait de ne pas pouvoir boire et manger. De ne pas pouvoir prendre un vrai repas (entrée-plat-dessert vin) au restaurant. De devoir choisir entre boire ou manger en terrasse pour le goûter. Je suis encore très souvent frustrée.

Alors est-ce que je le referai? Je suis mitigée. Mais au moins le résultat est là. J'ai décidé d'arrêter mon blog puisque hormis les amis et la famille personne d'autre le lit, alors autant faire mes update sur Facebook.

Bon dimanche à tous et merci de m'avoir lu. 

Les choix

Aujourd'hui j'ai envie de vous parler de choix. Pas les choix en général, mais bien les choix de nourriture. Comme je ne peux plus manger beaucoup, je me suis rendu compte que les choix commencent à sérieusement me compliquer la vie.

Alors je comprends que ça peut vous paraître bizarre, mais depuis quelques semaines je me prends la tête tous les jours pour savoir ce que j'ai envie de manger. Avant j'avais envie d'une pêche et d'une glace, je mangeais la pêche et la glace. Maintenant il faut choisir l'une ou l'autre. Ou alors la moitié de chaque, mais tout ne se coupe pas en 2.

On entend beaucoup parler de la charge mentale actuellement, et je pense que ces choix me font déborder le vase. Je n'y arrive plus. J'ai envie de manger tellement de choses et le fait de devoir à chaque fois faire ce choix me pèse. Aucun souci pour le diner, puisque c'est comme avant préparé pour toute la famille. Le problème se pose pour le petit-déjeuner, le déjeuner et le goûter. En gros quand je suis la seule concernée.

Evidemment c'est un luxe d'avoir ce choix, mais là ou auparavant ça ne me pesait pas, aujourd'hui ce choix est devenu lourd. Pourquoi? Tout simplement parce-que je veux que le peu que je mange soit parfaitement adapté à mon envie. Mais malheureusement je ne sais pas de quoi j'ai envie. Je suis tellement restreint dans mes quantités que j'ai envie de tout.

Autour de moi on me rassure en me disant que ça va passer. Que c'est juste une nouvelle habitude alimentaire. Ben j'espère que je vais vite prendre le pli, parce-que la ça prend des proportions ridicules. Si vous savez me rassurer, je suis preneuse!


25/06/2018 Bypass gastrique 5 mois et 2 semaines. Poids de départ 107 kilos, aujourd'hui 83 kilos.

Le restaurant

Que le temps passe vite! Un mois passé déjà depuis mon dernier blog. Plus de 4 mois depuis mon opération et pourtant ça me semble s'être passé hier.
Aujourd'hui j'ai envie de parler de quelque chose qui me tient à cœur depuis l'opération. C'est à dire. Que manger au restaurant? Et surtout, ou manger? N'hésitez-pas à partager avec moi vos expériences et vos astuces!


Bon, nous allons d'emblée écarter tout ce qui existe en buffet à volonté hein? Ce n'est même pas la peine. Etant adulte on va payer le prix fort pour manger moins qu'un enfant de 6 ans. Clairement les restaurateurs ne comprennent pas quand on leur explique qu'un menu enfant nous suffira, on est trop vieux pour ça. Heureusement il existe les barquettes à emporter et on mangera chez nous du coup.



Buffet Chinois, pas la peine

Ensuite il y a les restaurants traditionnels. Souvent ils proposent des menus entrée-plat-dessert ou alors c'est à la carte (mais plus du tout le même prix). Si on opte pour le menu, nous n'avons plus qu'à gaver nos convives, puisque nous ne pourrons manger plus qu'un quart (environ) de chaque plat. Heureusement pour l'instant j'ai ma fille de 6 ans. Du coup nous prenons le menu à 2 (suffit de demander une assiette pour la petite). Par contre ça ne va pas durer. Restera 2 solutions : tout passer à notre conjoint (ou n'importe quel autre convive) ou alors expliquer à chaque plat au serveur que : "oui, c'était très bon, mais je ne peux manger plus". Il ne reste plus qu'à espérer que la loi doggy bag* passe bientôt.

Doggy bag

Ensuite les restaurants type pizzeria/Italien. L'astuce que j'ai trouvé est de prendre juste une entrée (type Carpaccio) et de demander à un(e) des convives de me passer une part de pizza. Economies garantis.

Pour finir tous les autres restaurants type "chaine". J'en cite quelques-uns comme Buffalo Grill, Mc Donald's, Poivre Rouge, KFC. Tout ce qui est fast-food (à visiter avec modération évidemment) c'est assez facile. Il suffit de se restreindre à 1 seule chose qui nous fait envie (type petit hamburger, 4 nuggets, 2 morceaux de poulets ou 1 petite frite par exemple) et comme il n'y a personne pour nous surveiller ça passe nickel.
Dans les autres chaines je choisis souvent juste une entrée et je demande à être servi en même temps que les plats principaux.

Alors mes frustrations dans tout ça? Ce n'est clairement pas la faim. Je suis vraiment rassasiée avec le peu que je peux manger. Ce qui est frustrant c'est l'incompréhension des serveurs. Ils pensent souvent que je n'ai pas aimé le plat ou alors ils s'inquiètent que je n'ai pas assez mangé et clairement je n'ai pas envie d'expliquer au monde entier l'opération que j'ai subi.
Ensuite ce qui est également difficile est de regarder les autres manger. Même si on n'a plus faim, on a toujours l'envie. Et en dernier c'est de payer pour une portion que l'on est certaine de ne pas finir et donc également de contribuer au gaspillage alimentaire.

Pour autant cela ne m'empêcherai pas d'aller au restaurant. Que ce soit le midi au travail ou le soir en famille. Il faut continuer à ce faire plaisir.



*doggy bag : http://www.europe1.fr/societe/le-doggy-bag-bientot-obligatoire-dans-les-restaurants-3617843

Le Sport

Moi qui suis adepte de mon fauteuil avec un bon livre ou la télé, j’ai dû m’y résoudre. Pour une vie saine, il faut bouger. J’ai commencé par des marches rapides (dehors toute seule ou avec les chiens, ou sur notre tapis de course), mais ça m’a très rapidement soûlé. Du coup retour dans mon fauteuil ce qui n’était pas vraiment une option.

J’ai téléchargé une application pour faire du sport chez moi. L’intention y était, mais au final elle est restée 1 mois sans être ouverte. Trop la flemme. Il faut se dire qu’avec 3 enfants et un travail à plein temps on a vite fait de se trouver plein d’excuses.

La piscine, pas pour moi. Je déteste me changer dans les cabines pleins de cheveux, poils et autres détritus non-reconnaissables (mais on n’a pas envie de regarder de trop près) pendant que ma transpiration me sort de tous les pores à cause de la chaleur étouffante.

Alors il ne me restait plus que la salle de sport. J’ai commencé par des séances d’essai. Tout d’abord j’ai opté pour une salle 100% féminine avec institut de beauté, ostéopathes et diététiciennes. Le « coach » qui m’a reçu m’a posé des questions sur mon but, ma santé et ma disponibilité. Pas mal comme approche, sauf qu’après elle a essayé de me vendre un abonnement à 69€ par mois qui incluait des massages pour enlever ma graisse (fallait pas que je rêve, ça n’allait pas partir avec du sport seul). « Euh oui, mais non…. » En plus après mon arrivé dans la salle je n’ai pas vu l’ombre d’un coach. Pas très sérieux, donc je passe mon chemin.

Ensuite j’ai essayé une petite salle mixte à côté de chez moi. Après les questions sur ma santé et sur mes souhaits, elle m’a fait essayer les machines cardio et un cours commun tout en restant proche de moi pour toutes mes questions.

En dernier j’ai opté pour un cours de Gravity Pilates sur machines. Les tarifs étaient assez forts, mais l’idée de faire du sport tout en douceur en sauvegardant mon dos, m’a bien plu. Finalement le cours était complet, mais j’ai eu un mal de chien à mon coccyx pendant toute la séance…..à éviter donc.

Gravity Pilates

Au final je me suis donc inscrite dans la petite salle proche de chez moi avec un carnet de 10 séances pour 83€. Ça me permet d’essayer avant de prendre un abonnement. Bon, faut pas se mentir, je préfère toujours mon canapé, mais j’arrive à m’astreindre d’y aller. Jusqu’à présent 2 à 3 fois par semaine. L’avantage étant que je peux y aller quand je veux (il y a des cours commun toute la journée) et donc adapter mes horaires en fonction du reste de la famille et mon travail. J’espère que je vais réussir à tenir, c’est bien parti !

Traiteur Chinois ou McDo?

Plus qu’une semaine et 3 mois ont passé depuis mon opération d’un bypass. Plusieurs choses ont changés, d’autres sont malheureusement restées inchangées.

Une chose très importante qui a changé, c’est la faim. Je n’ai plus faim toute la journée comme je pouvais l’avoir auparavant. Maintenant je ressens la faim normalement. C’est-à-dire quand les distances entre les repas/collation sont trop longues.

J’arrive de mieux en mieux à gérer mes envies également. Du coup j’arrive à me faire plaisir en mangeant. Même si du coup c’est avec une envie de choux de Bruxelles plutôt qu’une envie de frites. Quand je n’ai pas le cœur à faire la cuisine on va plutôt chercher au traiteur Chinois qu’au McDo. Bref, toujours un changement de vie, mais bien plus supportable.

Ce qui n’a pas changé par contre c’est la constipation. J’ai malheureusement toujours autant de problèmes. J’espère qu’en reprenant le sport plus assidûment j’arriverai à en venir au bout. Puisque là c’est un vrai inconfort.

J’ai aussi des soucis pour boire assez. Le fait de ne pas pouvoir boire au repas (quand je suis passée outre, j’ai direct eu droit à mon premier dumping*), ni 30 minutes avant et après, font que je n’ai pas beaucoup de temps dans une journée pour boire mes 1,5L. J’ai essayé les applications gratuites pour les rappels, mais comme il n’y en a pas qui prennent en compte ces temps d’attente, j’ai trouvé que ça ne servait pas à grande chose.

Et puis, malheureusement, je commence à perdre mes cheveux. Je savais que c’était un passage presqu’obligatoire, mais j’avais espéré passer outre en prenant mes vitamines assidument (dont le fameux Forcapil). Il n’y a plus qu’à espérer que ça ne va pas durer trop longtemps.

Au final on peut donc dire qu’il y a un mieux. Même si je suis toujours loin d’être enthousiaste. Je continue à perdre entre 500Gr et 1KG par semaine et je dois maintenant passer ma prise de sang pour vérifier mon niveau de vitamines et repasser RDV avec mon chirurgien pour le contrôle des 3 mois. Je reviendrai vers vous avec les résultats !

*

Solution de facilité

 

Le temps passe et pourtant je n’ai pas l’impression que mes nouvelles habitudes alimentaires deviennent plus faciles. Je sais que pour beaucoup de personnes une opération bariatrique est une solution de facilité. Pourtant, non seulement cette opération a une réelle répercussion sur le reste de notre vie, mais de plus c’est juste une béquille. Il ne suffit pas de se faire opérer et puis on commence à perdre des kilos par magie. Il faut changer entièrement sa mode de vie et ce jusqu’à la fin de nos jours.

A date, pile 2 mois après mon opération, j’ai pu remarquer qu’il y a beaucoup d’aliments que je ne supporte toujours pas. Une tranche de pain avec du salami, du saumon cru, de l’avocat, des spare ribs. Tout cela ne passe plus. Trop gras je pense. A la clé des nausées pendant quelques heures et le lendemain des brulures d’estomac. Je n’ose même pas essayer les fritures (chips, frites et autres) même si j’avoue qu’il m’arrive d’en rêver la nuit.

Les apéritifs du vendredi et samedi-soir sont devenus inexistants. Pareil pour le fast-food que nous mangions une fois toutes les 2 semaines. Même mes enfants perdent du poids (ils n’en ont pas besoin pourtant). Après il faut se dire que c’est que du bénéfice. On mange plus sain, donc c’est forcément meilleur pour la santé. Mais il me reste le plaisir à retrouver. Le plaisir du goût. Comme me disait mon amie Karin. Il est temps de te racheter des livres de cuisine.

Enfin tout ça pour dire, que non, l’opération n’est pas une baguette magique et oui, c’est toujours difficile. On doit changer nos habitudes alimentaires, au risque de tout simplement avoir fait cette opération pour rien et de ne garder que les effets négatifs (comme le dumping) et de ne plus perdre une gramme (ou même de reprendre tout le poids perdu).

Je termine ce blog avec un petit point positif. Grace à ma collègue (qui se reconnaitra) qui m’a conseillé l’absorption d’environ 500ml d’Hépar par jour, ma digestion est revenue à la normale !

Les doutes

C'est bizarre de voir à quel point cette opération obnubile mon esprit. Même de retour au travail je passe mon temps à penser à manger (ou plutôt ne pas manger). Je pense que cette faim éternelle n'y est pas étrangère non plus. Depuis peu j'ai rejoint un groupe sur Facebook (Sleeve, bypass, anneau gastrique: La vie avant pendant et après l'opération) qui me permet de lire et voir les questions et résultats des autres. Pourtant j'ai l'impression que je suis la seule à regretter mon choix (pour l'instant).

Il faut croire que ma relation à la nourriture est différente des autres, ou alors d'autres ont les mêmes doutes mais préfèrent les taire? Manger était un vrai plaisir pour moi et ce plaisir je semble l'avoir perdu? J'ai pris rendez-vous lundi avec une thérapeute qui combine sophrologie et psychologie et j'espère que j'aurais le déclic avec elle. J'ai déjà vu des psychiatres et psychologues auparavant, mais juste parler sans que l'on me donne des astuces pour aller mieux ce n'est pas vraiment ma tasse de thé. Je le lui ai dit au téléphone et elle m'a dit que sa façon de faire pourrait me convenir. Je pourrais vous en dire plus après lundi.

A 7 semaines post-opération j'ai voulu me faire plaisir avec mes collègues en mangeant Japonais ce midi. J'ai remarqué du coup que je n'ai pas mangé assez lentement et également que l'on a du mal à jauger les quantités. J'ai mangé la moitié d'une salade avocat saumon et 2 brochettes de bœuf. Malheureusement je le paie maintenant avec de bonnes brûlures à l'estomac. Etais-ce trop gras? Trop cru? Aucune idée.

Demain nous allons manger au restaurant avec mon mari pour rattraper la Saint-Valentin. Nous avons choisi un restaurant étoilé en ce disant que souvent il s'agit de bonne nourriture en petites quantités. J'espère du coup ne pas me retrouver dans le même cas qu'aujourd'hui. Je vais vraiment essayer de manger lentement. Tant pis si ça les dérange.

En dehors de ça les soucis de constipation continuent et j'ai toujours du mal à boire froid. J'ai également toujours faim (même si avec l'astuce des riz et pâtes complet je vois une amélioration) et j'ai donc rajouté une collation le matin pour voir si ça m'apporte une amélioration (à voir dans le temps).

Mon menu type : 1 tranche de pain complet avec du fromage au petit-déjeuner. Une collation à 10H (compote sans sucre ajouté). Le déjeuner (2 cuillères à soupe de légumes et/ou féculents + 3 cuillères de viande/poisson/œuf ). Une collation vers 15h (yaourt ou fromage blanc). Le diner (pareil que le déjeuner) et le soir un thé avec un carré de chocolat.

Retour au travail

Aujourd'hui j'ai repris le travail après 6 semaines d'absence. Il y avait plusieurs choses qui me faisaient peur. Tout d'abord le regard des autres (entendre toute la journée combien j'ai perdu ne me fait pas kiffer au final) et ensuite les repas. Qu'est-ce que j'allais manger le matin, le midi et le goûter? Comment faire pour garder des repas équilibrés tout en évitant d'avoir faim. Finalement n'allais-je pas être trop fatiguée?

En fin de compte la journée est passée rapidement. Tout d'abord puisque j'avais 1600 mails à lire (ça calme) et ensuite parce-que ça m'a fait plaisir de revoir du monde et de penser à autre chose que manger/pas manger toute la journée. J'ai quand-même encore eu faim la journée. Avant de partir j'avais pris un verre de jus d'orange avec mes vitamines. Ensuite au travail une tranche de pain d'épice. Le midi mes 5 cuillères à soupe de légumes, féculents, viande (que j'ai bien mâché comme il se doit) et pour le goûter un yaourt. Pourtant la faim ne m'a pas lâchée d'une semelle.

Est-ce possible que ça soit dans ma tête? Mais alors pourquoi mon estomac gronde? Une amie m'a suggéré de faire plusieurs petits repas, mais alors j'ai peur de ne plus perdre. Déjà je stagne depuis une semaine (à 12 kilos) tout en ayant faim, alors si je mange plus est-ce que je risque de reprendre?
Dans tous les cas je dois faire plus attention à mes boissons, je me suis rendu compte que je n'ai définitivement pas assez bu aujourd'hui.

Les vitamines

Une autre chose qui m'occupe l'esprit c'est les vitamines. Est-ce que je prends des vitamines spécial Bypass gastrique (type FitForMe) qui coûtent une blinde mais qui sont façonnés spécialement pour éviter les carences après une opération bariatrique ou est-ce que je penche pour des vitamines type Azinc Forme et Vitalité qui sont beaucoup moins onéreux? Si quelqu'un a un avis à ce sujet? Je suis preneuse.

En attendant la vie est sensée reprendre son cours normal. Du coup ça va être dur de penser à mon activité physique. Travail à plein temps, 3 enfants.....je vais devoir me motiver.

Le premier mois

Le premier mois est derrière moi. Depuis l'opération le 11 janvier 2018 et ma rentrée à la maison le 15/01/2018 exactement un mois vient de passer. Et qu'est-ce que je retiens? Surtout un parcours très difficile. Beaucoup plus difficile que je ne l'aurais jamais cru. Est-ce que je l'aurais fait si je l'avais su? Pour le moment je dis toujours non, mais je commence à me dire que cette réponse pourrait peut-être changer. Alors oui, il y a un mieux.

Le soleil est toujours derrière les nuages

Je me souviens. Les premiers jours à la maison, je ne pouvais même pas dormir sur le côté, encore moins sur le ventre. Les douleurs étaient trop présents. En plus à force de dormir sur le dos, un nerf c'est coincé dans le dos et du coup je me retrouvais avec des chocs électriques dans le haut de la jambe gauche. Alors autant vous dire que je ne dormais pas beaucoup. Maintenant la douleur dans ma jambe gauche est encore présente, mais gérable, et les douleurs dans le ventre sont de l'histoire ancienne.

Ce lundi j'ai eu droit à mon 2ème TOGJ de contrôle (le TOGD pour les bypassés). J'ai encore eu droit de boire cette mixture immonde au goût d'anis. J'avais pris soin de prendre avec moi des Fisherman's Friend en me disant qu'un bonbon à la menthe chasserai le goût et ben détrompez-vous....ça n'a pas marché. J'ai gardé ce goût de cadavre dans la bouche toute la matinée avec une forte nausée. Mais, bonne nouvelle, tout est OK!

Et hier, pour la Saint Valentin (que c'est romantique), j'ai également revu mon médecin, le Dr. Aziz Karaa pour mon premier rendez-vous de contrôle. Quand je suis monté sur la balance elle a indiqué 95 kilos. Une perte de 12 kilos en un mois. Et ce n'est que le début d'après lui. Il m'a montré la taille de mon nouveau estomac sur la radio, alors j'ai vu un estomac de la taille d'une grosse figue. Hallucinant. Sinon pour lui tout va très bien. Aucune fuite. Une bonne perte de poids. Parfait.

Mon sauveur quand j'ai mal à la tête, interdit après un bypass gastrique

Parfait? Pas vraiment pour moi. J'ai toujours faim toute la journée (c'est normal je vais m'y habituer) et je suis très constipé (ce n'est pas de la constipation, je ne bois pas assez) et je ne peux pas prendre de l'ibuprofène quand j'ai mal à la tête (le paracétamol ne marche pas, malheureusement j'ai oublié de lui en parler). Alors non, ce n'est pas parfait, mais je commence à me dire que je pourrais peut-être m'y habituer. Je peux à nouveau manger des choses que j'aime (une biscotte avec du vieux fromage hollandais, miam) et ma perte de poids se confirme. J'arrive presque à revoir le soleil.

La déprime

On est début février 2018 et me voila en plein déprime. Je suis dans ma 4ème semaine après l'opération et franchement j'en ai ras-le-bol. Je ne peux plus voir ni soupe, ni purée. Les petites quantités (même si je le savais à l'avance) sont vraiment dur à tenir et surtout j'ai tout le temps faim.

Miam, miam, la purée de choufleur

J'avais cru comprendre que le petit estomac me fournirait moins de ghréline (1) et que donc en conséquent j'aurais moins faim. Ben c'est une belle arnaque. Je crève la dalle toute la journée. C'est bien pire que tout régime que j'ai pu suivre jusqu'à la.

Et ce n'est même pas tout. Déjà je ne mange presque rien. Je suis obligée de boire 1,5l par jour (plutôt en thé et infusion, parce-que les boissons froides/tièdes me font mal à l'estomac) et je dois faire 30 minutes de marche par jour à contre cœur. Pourtant je suis constipée. Tellement constipée que je dois avoir recours à des médicaments pour pouvoir aller faire la grande commission. (et même là ce n'est qu'une fois tous les 3 jours).

D'accord, je rentre dans les détails, mais voilà c'est ma vie maintenant et je vous avais promis de tout partager. Alors je me retrouve à pleurer en pensant à tout ces bons repas que je faisais avant. Je me rends compte à quel point j'aime manger. C'est presque une drogue. Et moi je suis en plein sevrage.

Mon entourage a beau me dire que je devrais me trouver une autre occupation (le sport? vous avez vraiment de l'humour vous), moi j'ai juste envie de manger. Quand je pense à la Saint-Valentin et le bon restau que je faisais avec mon mari et cette année on se fait quoi? Une petite purée aux bougies?

En plus je sais que je devrais être contente. Ma balance m'a montré 99 kilos samedi dernier. De retour dans les 2 chiffres au lieu de 3. Mais moi je n'arrête pas de me dire que j'aurais dû essayer un autre régime. Que je n'aurais jamais du faire ce satané bypass gastrique. Que ma vie est fichue. J'espère vraiment que ce sentiment va vite passer. Que j'arriverais à faire la part des choses. Parce-qu'actuellement j'ai du mal à y croire........



1. La ghréline est une hormone digestive qui stimule l’appétit : son taux est élevé avant les repas et diminue à mesure que l'estomac se remplit. Elle est considérée comme l’antagoniste de la leptine, hormone produite par les adipocytes, qui induit la satiété lorsque son taux augmente. (source Wikipedia)

Première semaine

Le lundi 15 janvier à midi j'étais enfin de retour chez moi. Plus de perfusion, plus de drain. Et comble du bonheur, j'allais enfin pouvoir manger quelque chose. C'est certain qu'à la clinique ils font des économies sur la bouffe avec les opérations bariatriques. J'ai eu droit qu'à du thé pendant tout mon séjour.

Pour rappel, les premiers 15 jours on a droit qu'à des aliments liquides. Comme me l'a stipulé la diététicienne, il fallait que ça puisse passer par une paille. Ça limite.....pour diversifier nous avons donc droit au yaourt brassé, à la compote et à la soupe. Bon, on va se dire que c'est toujours mieux que du thé.
Ce premier midi, je me fais donc une petite soupe à la tomate. Attention au quantités. On se souvient du fameux pot de yaourt. Toujours est-il que ce premier repas après l'opération me fait du bien, même si ce n'est pas encore une soupe maison. La forme n'étant pas encore au rendez-vous. Et, bonus,....j'ai enfin réussi à chasser le goût du poisson mort de ma bouche. (même le dentifrice n'y pouvait rien)

L'après-midi mon mari va me chercher mes médicaments. Pleins de vitamines et un protecteur de l'estomac. Les vitamines ça sera pour la vie. L'absorption des vitamines avec un bypass gastrique n'est pas optimum, même si on s'assure de manger sain, et il va donc falloir s'assurer de les prendre en supplément. Il faut dire que pour l'instant c'est pas évident. Comme on arrive à boire que par petites gorgées, les gros cachets c'est pas évident à avaler.

Il m'a également réservé la présence d'une infirmière matin et soir pour ma piqûre de anti-coagulants que je vais devoir subir pendant 20 jours.
Alors que les premiers jours on est content de pouvoir manger, ce plaisir se dissipe rapidement et fait place à un sentiment de déprime. Surtout si, comme moi, on est obligé de faire la cuisine pour toute la famille et que l'on peut juste regarder et pas manger.

On se console en montant sur la balance.....moins 5 kilos. Pas mal en une semaine.